Fontaine Saint Gérard

Gérard de Corbie né à Corbie vers 1025 – mort à l'Abbaye de La Sauve-Majeure en 1095, parfois Gérald ou Géraud de La Sauve-Majeure, suivant le nom de sa fondation, est un abbé bénédictin. Il est canonisé en 1197.

Trouvé dans "Histoire de l'abbaye et congrégation de Notre-Dame de La Grande-Sauve, ordre de Saint Benoît, en Guienne, Volume 2" le texte décrivant l'emplacement de la fontaine :
"La fontaine de saint Gérard se voit encore, au midi de l'Abbaye, cette fontaine, objet autrefois de la vénération des peuples, et toujours très abondante est suivie d'un vaste réservoir vouté en forme de cave, ayant à sa voute une ouverture par laquelle on puisait"

Abbaye fondée en 1080. Mais restes romans du cloître 1130-1140. Bâtiments abbatiaux XIIIème siècle, en partie ruinés par la guerre de Cent Ans. Reconstruction prtielle des Mauristes, fin XVIIème. Prison, 1793-1795, puis pillage et destruction du monastère. Collège religieux, 1838-1858, avec construction de l'aile sud et prolongement de l'aile ouest. Econe Normale, de 1860 à l'incendie de 1910. Destruction des bâtiments XIXème et consolidation des parties médiévales, à partir des années 1960. Aile ouest : ruinée. Construite fin XVIIème sur des bâtiments antérieurs, remaniée au XIXème siècle. Incendie 1910. Destruction, années 1960, des parties XIXème.

La partie Est, sur laquelle s'appuyait le réfectoire, conserve des structures romanes. Par ailleurs, ne pas oublier que les ajouts XIXème ont été érigés sur des structures médiévales. Réfectoire : Vestiges romans et reconstruction XIIIème. Entrée actuelle, musée lapidaire : Bâtiments érigés au XIXème sur des structures antérieures Grange abbatiale : Bâtiment des XIVème, XVème, érigé sur des structures antérieures. Charpente 1512-1520 Fontaine Saint-Gérard : d'origine très ancienne, coiffée ultérieurement d'un bâtiment présent sur le cadastre 1813. Mûrs de cloture : Erigés fin XVIIème-début XVIIIème par les Mauristes (1660-1789) sur l'emplacement de l'enceinte médiévale. Jardin : Abrite les bases de nombreux bâtiments disparus (cloître).  

Léo Drouyn dans son guide de Saint Emilion l'a sité comme faisant partie des fontaines consacrées de l'entre deux-mers.

En complément grâce à MC. SUDRET (Guide de l'Entre Deux Mers)
En 1837 l’évêché rachète une partie des bâtiments afin d’y créer un collège jésuite. Le cardinal Donnet, aurait alors condamné l’accès de la fontaine aux pèlerins, et a fait construire une maison sur la source (l’actuelle maisonnette à l’entrée de l’abbaye).
Les Sauvois s’étant fermement opposé cette obstruction, un aménagement fut créé mais restreignant considérablement l’accès. En effet, une ouverture fut pratiquée à la base de la maison, en surplomb de la source, face à l’actuel jardin de la Maison des Vins de l’Entre-deux-Mers, permettant de plonger un seau afin de retirer l’eau de la fontaine guérisseuse.

Actuellement, un banc et de la végétation dissimule en grande partie l’ouverture en demi-lune à la base de la maison. L’accès est grillagé. L’eau de cette fontaine soulagée principalement les maux de tête en souvenir de la guérison miraculeuse de ceux de Gérard lors de son voyage à Rome.
Lors de l’enquête pour la béatification de l’abbé, les personnes ont témoignées de guérisons effectuées par Gérard de son vivant et après sa mort, obtenues sur sa tombe.
Un témoignage m’a rapporté que l’eau de la fontaine alimente le lavoir en contre-bas de la route, propriété privée, en face de la fontaine et le lavoir de Péruchet, impasse éponyme.