Dans ce capitulaire de 82 articles, Charlemagne adresse à tous ses sujets, laïcs, moines, prêtres et évêques, une admonitio generalis (« exhortation générale ») qu'il avait étudiée avec tous ses conseillers laïcs et ecclésiastiques et dans laquelle il prescrit à chacun ses devoirs, et notamment :
1. Il ordonne la destruction des arbres, pierres (menhirs, milliaires, stèles gallo-romaines) et fontaines qui font l'objet de cultes païens. Pour ne pas trop mécontenter les populations, il est accepté que ces objets de culte soient christianisés par l'adjonction d'une croix ou de divers motifs illustrant la nouvelle religion.
2. Il recommande aux évêques d'attirer à eux non seulement les enfants de condition servile, mais même les fils des hommes libres, d'organiser dans les églises cathédrales et dans les monastères des écoles pour enseigner aux enfants à lire, à chanter, à compter, enfin de veiller à ce que les psautiers, les livres de musique, d'arithmétique et de grammaire soient d'une parfaite correction.
3. Il recommande l'usage du chant romain ou chant grégorien dont l'usage avait été établi par son père, Pépin le Bref.
A noter que cette version a été contredite par Constant Lacoste disant que l'origine remonterait au concile d'Arles de 451 dans lequel l'Eglise condamne les pratiques païennes et substitue le nom des saints aux divinités topiques.... Charlemagne est né entre 742 ou 748...donc cette version serait antérieure à la version donnant Charlemagne comme ayant été à l'origine de la Christianisation.
Ce concile de 44 évêques, présidé par Ravennius, évêque d'Arles. Certains fixent ce concile un an plus tard, en 452. Le Concile d'Arles précise la discipline ecclésiastique et les pratiques religieuses. Il ordonne par exemple que si quelqu'un allume des flambeaux, rend un culte à des arbres, à des fontaines ou à des pierres, ou bien néglige de les détruire, il soit réputé coupable de sacrilège. Ce même concile fait état de certaines apostasies parmi les Gaulois orthodoxes en contexte arien. Rien ne dit non plus que ce concile eut permis d'arriver à l'extinction de ces pratiques païennes.