Commune de Gironde, en bordure de Dordogne, son nom vient d'un soldat décapité au cours d'une persécution ordonnée par l'empereur Néron
Eglise d'origine romane qui se composait primitivement d'une nef unique terminée à l'est par une abside demi-circulaire. Il ne subsiste de cette première période que l'abside et la travée qui la précède. Les deux travées de la nef ont été refaites ou transformées au 14e siècle. Le reste de l'édifice date d'une restauration moderne. L'abside romane est décorée intérieurement de sept arcatures ; deux plus larges dans la partie droite formant choeur ; cinq plus étroites dans la partie circulaire. Extérieurement, des contreforts composés de trois colonnes correspondent à chacune des divisions intérieures et encadrent les fenêtres. Ces contreforts supportaient autrefois la corniche. La travée précédant l'abside est recouverte d'une coupole sur pendentif. Les deux travées de la nef sont voûtées d'arêtes et les nervures retombent sur des faisceaux de cinq colonnettes. Deux chapelles voûtées d'arête formant un petit transept ont été ouvertes à droite et à gauche de la coupole et deux autres semblables de chaque côté de la façade. Ces chapelles sont réunies par une construction servant de débarras, sans communication avec l'église. Toutes les adjonctions ont été réalisées dans le style roman.
Eléments protégés : Le transept et le choeur : inscription par arrêté du 3 novembre 1927 Périodes de construction : 12e siècle;14e siècle.
Léo Drouyn avait été frappé par la beauté de l'église de Saint Gervais, avec son chevet roman en cul de four (1) à 7 pans séparés à l'extérieur par des faisceaux de colonnes et son clocher sur coupole. Malheureusement la mise en défense du haut des murs au XVI e siècle a fait disparaître la corniche et ses supports. Il la visite au mois de mai 1868 aves son disciple et ami Gabriel Trapaud de Colombe qui en fit un dessin que Drouyn recopia dans ses Notes archéologiques.
(1) Un cul-de-four est une voûte en forme de quart de sphère, rappelant la forme du four à pain, utilisée dès l'Antiquité et jusqu'à la fin de la période romane pour couvrir les absides. Il disparait avec l'architecture gothique pour réapparaitre à partir de la Renaissance.