C’est un des plus anciens sites habités de la vicomté de Fezensaguet. Le village s’appelait primitivement le Bourg (Pagus) et a pris ensuite le nom de Sainte-Gemme, sœur de sainte Quitterie, martyrisée en Galice (Espagne) le 15 août 109.
Sainte-Gemme fut un haut lieu du culte druidique, comme en témoignent encore certains sites. Dès l’époque antique, le territoire est habité : de nombreux vestiges préhistoriques en sont la preuve. Après labours, plusieurs endroits laissent voir des vestiges gallo-romains : monnaies et tegulae, une sépulture d’enfant, une nécropole à incinération et inhumation. Si on ne connaît pas la date précise de l’érection de Sainte-Gemme en paroisse, il a été remarqué que toutes les paroisses ayant le nom de la sainte ont été érigées à la fin du xie siècle ou au début du xiie siècle. Sainte-Gemme obtint en 1275 ses coutumes octroyées par ses trois coseigneurs : Géraud V, comte d’Armagnac, Bernard de Sainte-Gemme et Pilfort de Léaumont. Elles furent confirmées par Antoine de Gère en 1497. Les seigneurs de Sainte-Gemme nomment chaque année les consuls du lieu. Le château se situait à l’ouest sur une butte particulièrement isolée par des fossés et la chapelle castrale se trouvait au centre. Les seigneurs de Sainte-Gemme sont cités dans le cartulaire du xiie siècle. Le plan cadastral de 1826 nous montre le tracé d’une vaste enceinte ovale située au nord du village. L’ancienne église paroissiale s’élevait à l’intérieur du cimetière actuel.
En 1824, la commune de Sainte-Gemme fut rattachée à Lauret, qui se situe à 2 km au sud-ouest du village, par l’intervention de M. de Castelbajac, pair de France. La première mention de Lauret apparaît en 1295 comme étant un “Castrum Seu Villa” ; ce qui suggère l’hypothèse d’un petit bourg fortifié dont il ne reste plus aucune trace. En 1861, la commune de Sainte-Gemme récupère également les terres spoliées par Monfort en 1826. (wikipédia)