Un paysagiste-archéologue bordelais Léo DROUYN (1816-1896) ,
Léo Drouyn fut en Gironde un représentant fécond et original de ce genre dérivé du paysage : le paysage archéologique. Sa carrière, allant de la première moitié jusqu'aux dernières années du xix* siècle, fut presque exclusivement consacrée à l'étude des anciens monuments, et avec Drouyn le terme étude doit être compris dans son acception la plus large et la plus complète, son travail juxtaposant et mêlant les activités d'un archéologue et d'un architecte à celles d'un artiste.
Le monument l'intéressait pour sa valeur propre, et Drouyn en retrouvait l'histoire par l'étude des fonds d'archives, la structure par le relevé de plans et d'élévations cotés, la silhouette par des croquis d'ensemble et de détails, croquis faits à la mine de plomb, plus ou moins élaborés, parfois repris à la plume, et l'âme enfin grâce au pouvoir pénétrant de dessins très achevés et d'eaux-fortes refouillées, dernières phases et parfois point d'aboutissement de ce vaste travail d'analyse.
Drouyn, paysagiste-archéologue, est souvent mal connu et mal aimé, car il n'est pas seulement un spécialiste, un dessinateur d'architectures, mais un authentique graveur dont l'œuvre offre la surprise d'une compréhension à la fois physique et morale du monument, d'où la richesse et la variété de ses représentations dont nous allons essayer de regrouper les tendances et voir à quelle définition du paysage archéologique elles nous conduisent.
Dans son guide de Saint Emilion, celui-ci évoqua les fontaines consacrées : la Fontaine Saint Gérard à La Sauve, Font Divonne à Cénac, La fontaine Saint Martin à Carignan ainsi bien sûr que le culte de Saint Emilion.
il est le premier à mettre en avant la richesse du patrimoine roman girondin et devint l’un des plus grands spécialistes de l’architecture médiévale.